Pour Umberto Eco
Par Denis Bertrand
Au nom de l’Association Française de sémiotique et aussi, bien sûr, en mon nom propre, je voudrais partager avec tous nos amis italiens la peine de la séparation au moment où nous venions, avec Jacques Fontanille, d’inviter Umberto Eco à venir ouvrir par une conférence inaugurale l’hommage que nous allons rendre à Algirdas Julien Greimas en 2017 au palais de l’Unesco à Paris, pour le centenaire de sa naissance. Je voudrais évoquer en quelques mots notre lien transalpin, si profondément ancré, et la reconnaissance réciproque de sémiotiques pourtant distinctes.
Au terme du recueil d’hommages qui lui étaient rendus à Cerisy-la-Salle en 1996, Umberto Eco écrivait : « Je crois que l’un des désirs les plus répandus chez les êtres humains est celui d’assister à ses propres funérailles ». Et il ajoutait quelques lignes plus loin que « celui qui assiste à ses propres funérailles a bien évidemment le malheur, ensuite, d’être muet à jamais. »1Cette histoire aujourd’hui nous fait gravement signe, à travers son sourire. En elle se condense, non pas tousles aspects de l’œuvre d’Umberto Eco car ils nous feraient entrer dans le vertige de la liste, mais un grand nombre d’entre eux et aussi le tempérament qui habite cette œuvre.
Hommage
|
|